Mars Bleu

Le cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, touche chaque année près de 45 000 personnes en France. Il est responsable de près de 18 000 décès par an.

Pourtant, s’il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10.

Dépister ce cancer est désormais plus facile grâce au test immunologique. Ce test rapide et efficace, est à faire chez soi. Il s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans, invités tous les 2 ans à parler du dépistage du cancer colorectal avec leur médecin. Ce dernier vérifie si son patient ne présente pas de risque particulier nécessitant un suivi adapté, puis lui remet le test de dépistage à faire chez soi.

Cancer colorectal : pourquoi se faire dépister ?

Le cancer colorectal évolue souvent, dans un premier temps, sans symptôme ni signe perceptible. De ce fait, il est parfois diagnostiqué tardivement et nécessite alors des traitements lourds. Se faire dépister régulièrement permet d’identifier ce cancer à un stade précoce de son développement, voire de détecter et de traiter des polypes avant qu’ils n’évoluent vers un cancer.

Lorsqu’un cancer colorectal est détecté à un stade précoce, c’est-à-dire qu’il est relativement petit et ne s’est pas propagé loin de son point d’origine, la survie à 5 ans dépasse 90 % et les traitements utilisés sont moins lourds, permettant une meilleure qualité de vie.

UN PROGRAMME NATIONAL DE DÉPISTAGE POUR LES 50-74 ANS

Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes. C’est pourquoi le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans et qui ne présentent ni symptôme, ni facteur de risque particulier. Ce dépistage consiste à réaliser, tous les deux ans, un test de recherche de sang caché dans les selles à faire chez soi.

Le dépistage du cancer colorectal en pratique

Le dépistage organisé du cancer colorectal consiste en la réalisation d’un test immunologique rapide et indolore, à faire chez soi. Si le résultat de ce test est positif (4,5 % des cas), une coloscopie vous sera alors prescrite.

  • Votre résultat est négatif (95,5 % des cas) : cela signifie qu’aucun saignement pouvant témoigner de la présence d’un cancer ou de lésions précancéreuses n’a été détecté au moment du test. N’oubliez pas de refaire le test tous les 2 ans.
    À noter : certains polypes ou cancers peuvent ne pas être identifiés par le test s’ils ne saignent pas. Consultez votre médecin si des douleurs abdominales ou des troubles digestifs inhabituels et persistants apparaissent, ou en cas de présence de sang dans vos selles.
  • Votre résultat est positif (4,5 % des cas) : cela ne signifie pas que vous avez un cancer mais que du sang a été détecté dans vos selles. Pour en identifier l’origine, votre médecin vous adressera à un gastroentérologue afin qu’il réalise une coloscopie. Effectué sous anesthésie, cet examen permet de déceler la présence éventuelle de polypes et de les retirer avant qu’ils ne se transforment en cancer. Si un polype a déjà évolué en cancer, plus on le détecte tôt, plus les chances de guérison sont importantes. Dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie. Elle détecte un polype dans 30 à 40 % des cas et un cancer dans 8 % des cas.

    COMBIEN ÇA COÛTE ?

    Le test et son interprétation sont pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, sans avance de frais de votre part. La consultation chez le médecin traitant est remboursée à 70 % par l’assurance maladie, sur la base du tarif conventionné de 25 euros (source : ameli.fr). Le reste à votre charge est remboursé par votre complémentaire de santé (assurance, mutuelle) si vous en avez une.

    À noter : si vous êtes bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c) ou de l’aide médicale d’État (AME), vous n’aurez pas d’argent à avancer pour la consultation chez le médecin traitant. Tout sera pris en charge par l’assurance maladie.

Source : INSTITUT NATIONAL DU CANCER